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Construire et préserver l’eau et le sable

La France construit actuellement 80 % en béton ! Et ça se comprend, c’est un matériau exceptionnel : il est résistant, polyvalent et très bon marché… Il permet de réaliser des porte-à-faux, des édifices de grandes hauteurs, des ouvrages d’art, on peut le teinter dans la masse, lui donner des aspects lisses, rugueux ou architectoniques. 

Alors, face à toutes ses capacités techniques, plastiques et économiques, pourquoi le remettre en question ?

Eh bien, parce qu’il est à l’origine de nombreuses problématiques environnementales :

  • Le béton c’est 9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre !
  • Il est constitué de ciment très polluant, d’eau et de sable…
  • Le sable est la seconde ressource la plus utilisée sur terre après l’eau !

Le secteur du bâtiment et des travaux publics est l’un des plus gourmands en termes de ressources. Le sable, par exemple, est la deuxième ressource la plus utilisée au monde après l’eau.

«Le sable, enquête sur une disparition» de Denis Delestrac

Appel à la Gestion Responsable des Ressources Sable et Béton

L’investigation de ce réalisateur français, reporte que 40 000 000 000 de tonnes de sables sont extraits chaque année dans le monde. La pénurie guette et les extractions maritimes menacent les côtes comme les écosystèmes.

Pour donner une idée de grandeur, c’est l’équivalent de 200 000 000 maisons individuelles ou 1 333 333km d’autoroutes .

Cela provoque la disparition de plages comme au Maroc, un déséquilibre des fonds marins et de toute la chaine alimentaire jusqu’aux petits pêcheurs.

Mais aussi, la pollution des nappes phréatiques par l’eau salée, l’engloutissement d’îles…

Bref, un déséquilibre général et une disparition de ce sable à facettes bien différent du sable rond du désert, qui lui, ne permet pas de bâtir !

Désormais il faut voir l’eau et le sable comme des ressources très limitées qui vont nous manquer et par extension voire le béton comme une matière précieuse.

Il faut donc l’utiliser par petites quantités, dans les fondations, dans des ouvrages ponctuels et là où on ne peut pas faire autrement. 

En tant que concepteur nous avons un rôle à jouer pour proposer et oser des alternatives au béton !

Construisons avec les matériaux locaux et renouvelables, développons des filières éco-responsables, construisons avec des matériaux recyclés ou issus du réemploi, préférons la réhabilitation à la construction neuve, limitons les surfaces et valorisons l’écoconstruction !