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Le charpentier bois – un rôle central sur les chantiers écoresponsables !

La montée en puissance des charpentiers bois dans la construction moderne !

Depuis plusieurs décennies, les entreprises de gros-oeuvre dont les ouvrages sont en béton et maçonnerie se voient voler la vedette par les charpentiers bois.

Pas étonnant quand l’on voit fleurir partout en France et en Europe des Groupes scolaires, des collèges et des lycées en ossature bois. Mais aussi, des équipements publics, des bureaux, des usines et même des logements.

Les charpentiers bois ont désormais le privilège de rythmer la construction avec des ossatures bois qui parfois servent de coffrage pour des poutres ou poteaux bétons et/ou qui sont imbriquées par des constructions mixtes.

Des retours d’expérience coût / efficacité démontrent que des planchers mixtes bois-béton permettent d’obtenir de bonnes performances acoustiques et les niveaux coupe-feu requis.

D’autres opérations font valoir qu’une charpente métallique associée à une structure bois permet de limiter le bilan carbone et d’être plus frugal en matière.

Certaines constructions 100% bois imposent de mettre en œuvre d’épais murs contrecollés en bois (CLT) qui requièrent d’importants volumes de ressources, certes renouvelables mais qu’il faut préserver.

Pour autant, des points de vigilances émergent :

  • Les charpentiers n’ont pas encore la culture et la vision globale des chantiers : gestion du prorata, base de vie, flux déchets, interfaces entre lots
  • Les charpentiers subissent le manque de main d’œuvre qui doit être qualifiée 
  • Ils n’ont pas toujours en interne les bureaux d’études
  • Ils endurent la fluctuation des prix comme les majors et n’ont pas toujours les fonds adéquats pour résister
  • Ils se font souvent racheter par des entreprises de gros-œuvre qui ont bien vu le vent tourner

En parallèle, l’avenir des entreprises de gros-œuvre peut-être très positifs si elles renouent avec leurs savoir-faire anciens comme maçonner la terre crue, par exemple. Elles pourraient valoriser leur capacité à être multi-casquettes avec de la déconstruction sélective, de la réhabilitation qui exigent leurs compétences et la gestion des infrastructures qui restent leur atout principal.

Les métiers du bâtiment changent il faut s’en saisir et faire le bilan des opérations passées pour mieux évoluer !

CREPS de Toulouse – Crédit photographique : Dominique Viet – Seuil architecture – Stéphane Brugidou