Toitures végétalisées, to be or not to be ?
À l’heure des bâtiments bas carbone et frugaux, un débat se fait entre toitures végétalisées ou non végétalisées.
À première vue, les toitures végétalisées symbolisent un bâtiment bien intégré dans son environnement et écologique.
Quels sont les freins qui suscitent ce débat ?
La première contrainte est le poids de la terre, car même allégée, elle génère une surcharge sur les fondations aggravée par la rétention d’eau et donc un surcoût.
Le second est l’emploi d’eau pour arroser la végétation en été.
Enfin, le dernier est un résultat médiocre de micro-plantes appelées des sédums qui sont peu souvent couvrantes grillant au soleil.
Pourquoi continuer cette mise en oeuvre ?
Pour répondre à cette question, il faut distinguer : les toitures végétalisées / les toitures jardins.
- Les toitures végétalisées extensives ou semi intensives ont un substrat léger inférieur à 30 cm
- Les toitures jardin, ont une épaisseur de terre supérieure à 30 cm.
Si cette dernière solution est plus coûteuse, elle apporte de l’inertie au bâtiment, favorise les protections solaires, et donc, les surchauffes estivales.
Son complexe permet de retarder l’eau de pluie et de la filtrer, autre avantage, la végétation s’apparente à celle d’un véritable jardin avec des strates herbacées et arbustives. C’est ce jardin extensif qui apporte une meilleure qualité de l’air, de véritables aménités à la biodiversité, tout en réduisant les ilots de chaleurs urbains.
Les enjeux actuels des nouveaux fabricants sont de limiter le poids et le recours à l’eau tout en parvenant à une végétation de qualité. Autre problématique, permettre de combiner toitures végétalisées et photovoltaïque.

Crédit photographique : Seuil architecture