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Retour d’expériences des immeubles-vélos

Des vélos dans le hall commun sur des coursives ou devant chaque logement, voici le retour d’expérience de 2 immeubles-vélos :

1. Le premier édifice est l’habitat participatif Abricoop composé de 17 logements pour 34 habitants·tes et enfants qui ne possèdent que 8 places de stationnements en sous-sol. Ce qui n’est pas surprenant car ces coopérateurs se déplacent principalement en transports en commun et à vélo.

Dix ans plus tôt, lors des ateliers participatifs, nous avions imaginé un rack à vélo à double étage dans le hall pour économiser l’espace disponible.

Une décennie plus tard, nous en tirons le bilan :

  • Au départ des vols ont eu lieu dans le hall
  • Les vélos sur balcons, n’ont pas su arrêter les larrons qui les ont dérobés même au 2e étage
  • Pour sécuriser les vélos, un film occultant et une alarme ont été installés 
  • Au prix du m², l’achat de ce rack a permis de superposer les vélos en hauteur. Cet achat a été 5 fois moins coûteux que l’usage de la surface au sol  
  • Les vélos en co-visibilité avec la salle commune favorise les échanges entre voisins 

Une fois la sécurité des vélos assurée, le bilan est positif dans ce hall d’entrée que de nombreuses personnes traversent et s’approprient chaque jour !

2. La même problématique de vol entache le bilan du second immeuble-vélo, Wood‘art La Canopée.  
Dans cet immeuble unique en France, où les planchers sont en bois jusqu’au R+10, nous avons mis en œuvre des ascenseurs plus grands et adaptés à la montée les vélos sur les coursives des R+1 au R+9. L’objectif étant que les vélos sur les coursives soient le prolongement entre son logement et la rue, pour favoriser les déplacements doux et alternatifs à la voiture.

Le bilan :

• Les coursives des étages supérieurs protègent un peu les vélos de la pluie (sauf au 9ème étage) mais pas suffisamment des pluies battantes qui obligent les utilisateurs à les bâcher pour les protéger
• Le vent d’autan tant fort à Toulouse, les bâches sont fortement soumises aux intempéries
• Les parties communes sont plus vulnérables aux passages répétés
• Certains apprécient ce dispositif, une fois que la sécurité a été élevée

Des claustras de protections visuelles auraient, peut-être, mieux protégés les vélos du vent et des vols. Pour autant cet immeuble, au pied du tramway représente une véritable opportunité de limiter l’usages de la voiture.

Projet Abricoop & Wood’Art – Crédit photographique : Seuil architecture – Aldo Amoretti